Le transport à CUBA est aux premiers abords tout simplement synonyme de problème. Il faut être courageux pour emprunter les transports en commun : les trains sont rares et imponctuels, et les bus locaux ('guagua' : prononcer 'wawa'), bondés et peu fiables. Les voitures particulières en 'état de rouler' sont une denrée rare, et l'essence (malgré le marché noir et la relative proximité du Venezuela), est très chère (environ 1 $CUC/litre).

Tout ceci contribue au fait que des systèmes et des règles concernants les déplacements sont mis en place, mais sans hélas empêcher de voir un bon nombre de passants marcher le long des routes et des cohues indescriptibles dans les arrêts principaux des transports en communs.

Des carrioles apparaissent donc sur les routes, tirées par des ânes, des chevaux, (des boeufs parfois)... La "propulsion humaine" se vend également dans les villes : les Bici-taxi, tricycles aménagés jusqu'à deux passagers.

Même lors de l'organisation d'un voyage pour touriste, le transport restera une difficulté et une préoccupation constante. Cependant, voici détaillés ci-dessous quelques moyens d'arriver à vos fins afin de préparer et passer un bon voyage.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 02/11/2012

C'est la meilleure solution, si on oublie le côté... financier. Les prix sont à partir de 50/70 CUC la journée, assurance incluse + l'essence (environ 1 CUC / litre). Les stations essences sont plutôt bien réparties. Et l'état général des voitures de location est satisfaisant.
Les services de locations de voitures existants se valent, et il vaut mieux si possible, louer une voiture depuis la France, on arrive à obtenir des petites réductions et des taris dégressifs, que l'on a du mal à négocier une fois là-bas. (J'ai personnellement utilisé les services de Transtur, Cubacar, autoescape et HavanAuto). Dans votre recherche, attention à bien penser au taux de conversion. Les prix affichés sont en Euros, des fois en dollars. Avec le taux de conversion, cela peut représenter une grande différence.

Sur place, vous devrez vous munir de votre passeport et de votre permis de conduire (pas besoin d'un permis international). Il existe des comptoirs dans presque tous dans les hôtels. Bien vérifier l'état des lieux, et surtout, refuser tout pneu présentant un signe de faiblesse ou regonflé devant vous. Les pneumatiques sont très souvent fatigués, les dépannaneuses ne sont pas monnaie courante là-bas, sachant que toute intervention réalisée pour cause de pneu crevé sera facturée au prix fort (sans compter les délais !!). L'état du réseau routier est peu encourageant, cependant, "ça passe" dans la majorité des cas.

Les routes peuvent être qualifiées de dangereuses, notamment la nuit : pas d'éclairage, "nis de poules" et bosses en quantité, et l'on y rencontre des piétons, des vélos, des carrioles non éclairées, souvent des troupeaux de vaches, des chevaux échappés des enclots de fortune... Enfin, la signalisation routière peut se voir attribuer le qualificatif "inexistant" avec mention "Excellence" ,) !!

Conseil et infos :

• Attention au kilométrage illimité ou non, compris dans votre location
• L'assurance (entre 10 et 20 CUC par jour), (qui ne couvre pas le vol des accessoires) n'est jamais inclus dans le voucher que vous a remis votre agence de voyages. Vous aurez à le payer quoi qu'il arrive sur place en plus (en liquide :)). De plus, les assurances ne fonctionnent qu'après un passage par la case "Police" et une déclaration en bonnne et dûe forme... (Bonne chance xD) !
• Une règle d'or : systématiquement faire surveiller votre voiture une fois celle-ci garée. Entre 1 à 2$ la nuit.
• Aucun taux d'alcoolémie n'est autorisé
• La tendance est à la mise à disposition du véhicule avec le réservoir plein, dont il faut payer la totalité à la prise du véhicule. Et vous devrez la rendre vide... Amis des calculs et des risques, à vos méninges !
• Si vous faites garder votre voiture dans une "casa particular", il est courant de négocier quelques litres d'essences au noir
• Pour prendre des cubains en stop (essentiel pour se repérer), préférer les passagers aux points de ralliement où se trouvent les Amarillos (Agents de régulations officiels en uniforme jaune), et forcément, femmes et enfants. Beaucoup d'histoires et d'anecdotes de rencontres sur Cuba sont mêlées à un auto-stoppeur.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 02/11/2012

Idéal pour les petits déplacements, surtout dans les zones balnéaires, le scooter peut devenir une bonne alternative. Attention à la tenue portée en cas de chute, les tongs et le maillot de bain mouillé ne protègent pas beaucoup!! Il y a des points de location dans tous les grands hôtels et les zones touristiques.

Le tarif moyen constaté est aux alentours des 30 CUC par jour. Les machines louées sont très rarerement neuves, et généralement qualifiables de 'poussives'. Attention aux côtes si vous allez prêt de la chaîne montagneuse.

Certaines agences proposent également la location de motos (125/250 cm3). Pour les compétents, c'est une bonne façon d'obtenir du matériel de meilleure qualité.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 03/11/2012

Même si cela peut faire sourire, j'ai rencontré plusieurs touristes... à vélo. Véritable périple en lui-même, il est vrai que le jeu en vaut la chandelle pour plusieurs raisons. Déjà, hormis quelques régions vallonées (surtout le centre), la plupart des routes sont plates. Les paysages sont très variés et très sauvages. Le contact avec la nature est garanti !! Et les rencontres seront forcément en dehors des sentiers battus et touristiques, et donc, d'autant plus enrichissant sur le point humain.
Le camping 'sauvage' est interdit à Cuba (et même le camping tout court !). L'odysée en deux-roues sera le temps d'une étape journalière à l'autre, et bien sûr, le temps à profiter de la nouvelle escale.
D'un point de vue logistique, des agences de voyages proposent des circuits avec une assistance en voiture. Sachez tout simplement que les garages et les magasins de pièces détachées sont plutôt rares. De même, évitez de partir pendant les mois de grosses chaleur.

Pour les cubains, le vélo reste évidemment un moyen de locomotion de tous les jours, pour ceux qui ont la chance d'en posséder un. Il est rare de voir les bicyclettes se reposer tranquillement, il y a toujours un ami, voisin ou un membre de la famille à en avoir besoin :). Ils ont inventé toute sorte d'extensions pour les vélos. La plus remarquable est un petit siège en bois fixé sur le cadre avec deux équerres, et permettant d'embarquer sans aucun danger les plus petits. Il n'est pas rare de voir un couple avec un enfant sur une bicyclette...

Des 'taxis-vélos' (les bicitaxis) ont également vus le jour. Voir un peu plus bas..

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Les bus "publics" représente une expérience à vivre à Cuba, que ce soit en y participant, ou en le constatant de ses yeux. La flotte est constituée de machines hétérogènes d'origines diverses. On y retrouve des bus américains, des bus canadiens, des bus belges (!), même des bus français (de marseille)... Sont également présents les fameux "Camelios", nom donné par la forme évoquant l'animal du même nom avec ses deux bosses. Plusieurs centaines de personnes peuvent rentrer dans cette machine, où les pick-pocket armés de cutter (ils découpent les poches de pantalon pour récupérer les portefeuilles, en profitant de la promiscuité 'forcée'!!) et les "bonnes" odeurs sont au rendez-vous. Depuis quelques années, ces bus sont déconseillés et même interdits par le gouvernement cubain aux touristes, même si des places leurs étaient réservées pendant quelques temps.

Il existe cependant deux compagnies de car « touristiques » : Viazul « full touriste » (site internet : www.viazul.com, la compagnie est fiable et recommandable sans problème), et Astro, plutôt « mixte touriste/cubain » (La climatisation peut être en panne, parfois... le bus aussi... ,) ).
Le bus représente l'alternative à la (chère) location de voiture. C'est un moyen de transport plus sûr (impossible de se perdre) et plus pratique. C'est l'occasion également de rencontres.
Attention cependant aux stations routières, des pick-pockets sont souvent présents, et un sac laissé sans surveillance quelques minutes disparaitra sans grandes difficultés.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Dans tous les lieux touristiques, il est facile de trouver des taxis des compagnies officielles (Cubataxi, Havanatur, Transtur...). Les tarifs en vigueur sont corrects. Les compteurs sont "relativement" utilisés, des forfaits étant appliqués depuis certains lieux touristiques (par exemple : 25$ pour un trajet Aéroport de la Havane/centre ville). Préciser toujours le prix moyen pour un voyage.

Il est également intéressant de louer des services de taxi pour des grands trajets :

• - En ce qui concerne les taxis habilités, un voyage de quelques heures revient environ à 150€. Sachant que les frais sont pour la voiture, si vous êtes à 3 ou 4, le prix devient même plus compétitif que les compagnies de bus. Il est possible de réserver ces voyages depuis les hôtels/agence de voyages.
• Pour les plus voyageurs et aventureux, des particuliers mettent à disposition leur voiture pour effectuer des trajets "à la demande". Ce genre de pratique s'effectue depuis les gares routières/terminaux bus et train, et est plus ou moins toléré. Le principe est un départ pour une destination lorsque la voiture est "pleine". Le prix défie alors toute concurrence et en négociant ferme, on arrive à obtenir des voyages pour le même prix que les bus, cependant, "à toute heure".

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Voici un moyen de transport original ! Proposé dans les villes et lieux touristiques, il permet d'effectuer un petit voyage à petite allure sans se fatiguer lorsque l'on est encombré.
Le bicitaxi est un tricycle modifié en y ajoutant une nacelle pouvant acceuillir 2 personnes. Cela permet d'avoir le temps d'admirer le paysage et de profiter du climat :)

Les tarifs sont à la distance, et cela revient au même prix qu'un taxi normal pour un touriste. Les cubains l'utilisent beaucoup pour les jours de marchés, ou lorsqu'ils sont encombrés, ou qu'il fait trop chaud. Ou qu'il pleut ,) !!

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Voici un moyen de transport encore plus original ! On peut trouver ces engins bricolés également dans les lieux touristiques et les grandes villes.
Il est souvent possible de demander au conducteur de revenir vous chercher à une heure précise. Attention, à faire confiance au "feeling" de chacun :), et les cubains ne sont vraiment pas les rois de la ponctualité. Cela est utile lors d'une dépose à un lieu excentré.
Le cocotaxi est une mobilette à laquelle une structure en résine a été rajoutée, lui donnant une forme arrondie caractéristique ressemblant à un noix de "coco". Véritable habitacle, il permet à un couple de s'assoir sans problème, mais eviter cependant par temps de pluie !!
C'est un incontournable lors d'un voyage !! La sensation de fragilité et que l'engin se retourne à chaque virage est sans comparaison :)

Les tarifs sont à la distance ou au compteur (s'il marche), et cela revient un peu moins cher qu'un taxi normal.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Sous ce mot qui veut dire "bouteille" se cache le "stop". Ceci vaut pour les voitures, les bus, les cars, les carrioles, tous ce qui roule et qui va (normalement) plus vite qu'à pied ! C'est le "moyen de transport" malheureusement le plus répandu. Dans ce cas-là, les étrangers sont forcéments favorisés car les chauffeurs s'attendent à recevoir une compensation en retour, que ce soit monétaire ou un avantage quelconque. Cependant, par devoir et plaisir de rendre service, c'est un système qui marche plutôt bien.

Pour reprendre l'article cité plus haut sur les locations de voiture, être auto-stoppeur ou prendre des auto-stoppeurs est source de rencontres, de discussions, de situations et de beaux souvenirs.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Pour relier certains points dans l'île, voyager en avion peut-être une solution avisée, par exemple pour effectuer les 1000km reliant Santiago à La Havane.
Les compagnies offrant ces vols sont la Cubana de Aviacion, Aerogaviota, AeroCaribean et Aerotaxi. Il n'y a pas de problème de sécurité particulier.
Les avions, comme malheureusement beaucoup de choses à Cuba, sont vétustes. Le confort n'est pas au rendez-vous, et les appareils à hélices sont toujours d'actualité. Cependant, les prix sont raisonnables et surtout, on gagne beaucoup de temps.

C'est le seul moyen de se rendre sur les îles (Nueva Gerona dans l'île de la Jeunesse, Cayo Coco et Cayo Largo). Les aéroports présents sont accessibles depuis la Havane et Varadero (Santiago, Camagüey, Cienfuegos, Trinidad, Cielo de Avila, Las Tunas...)

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012

Si le réseau routier est en piteux état, le bilan est loin d'être meilleur pour le réseau ferroviaire cubain.
Il part en étoile depuis la Havane, et les horaires sont donnés à titre indicatif. Ils sont bondés et « overbookés ». Les machines sont poussives et archaïques. Attention aux portes qui ne ferment pas, et les déplacements entre les wagons sont à déconseiller tout simplement. Les amoureux des trains et vieilles machines seront par contre ravis !
Cela reste cependant un bon moyen depuis 2002 de relier l'extrémité Sud de l'île et la ville de Santiago : un nouveau train dédié a été mis en service. Ce trajet est accessible pour environ 60 CUC.

| Ecrit par Gabriel MOLINIER | Date: 04/11/2012